Réflexion du mois de juin

Ce mois-ci, on nous parle de mutation et de libération et des millions de petites morts que nous connaissons au fil de notre vie. Nous sommes déjà morts à nous-mêmes de nombreuses fois, on a laissé derrière nous d'anciennes peaux lors de nos différentes mues mais le travail n'est jamais terminé, l'aurait-on oublié ? Aurait-on cru en passant le dernier cap que nous étions libéré ? Mais la libération c'est un jour après l'autre... nous ne sommes plus celui / celle que nous étions hier et nous ne sommes pas encore celui / celle que nous serons demain.
Finalement, notre être profond est en entouré sans cesse d'un nuage de faux moi impermanents que nous travaillons à disciper pour aller rejoindre notre essence. Parfois le nuage paraît plus dense que d'autre, parfois moins mais il fait toujours écran. Quand nous sentons que l'on a disciper une bonne couche, nous célébrons, nous nous félicitons et c'est juste mais il ne faut pour autant pas oublier de continuer le travail.

Nos faux moi sont nos créations pour répondre aux blessures, résister aux tempêtes, se fondre dans la masse, correspondre à ce que l'on attend de nous, ils traînent notre passé comme un boulet au lieu de s'en inspirer comme un tableau, une fable ou un conte. Ces faux moi ne sont pas nos ennemis, il ne faut pas les rejeter mais les garder par facilité ne nous aide pas pour autant. Leur mise à mort, avec bienveillance et surtout avec conscience, est nécessaire pour les faire renaître sous forme d'expériences, sous forme de leçons qui donneront plus de consistence à notre essence primordiale. 

Seulement voilà, la mort d'un faux moi n'est pas toujours paisible comme un souffle qui s'éteindrait dans la nuit, elle peut se faire dans le fracas, la tempête et la souffrance, et, pourtant, ce sont des étapes libératoires essentielles qu'il convient de vivre en conscience pour mieux accepter et comprendre le processus. Alors qu'est-ce qui est en train de mourir chez nous en ce moment ? le faux moi qui amasse du matériel ? le faux moi qui a peur ? le faux moi qui est obsédé par le passé ? Celui qui veut répéter sans cesse les mêmes schémas ? le faux moi dictateur qui veut tout sous son contrôle ? A nous de l'identifier, à nous d'accepter son existence et à nous de comprendre qu'il vit une fin de vie, à nous de nous rappeler que les bouleversements, aussi inconfortables soient-ils, nous amènent du mieux, nous rapprochent de notre vrai moi, nous plongent dans le chaos pour nous ramener à nous. 

Je terminerai sur cette citation que j'aime beaucoup et que je trouve on ne peut plus vrai depuis que ma vie a eu un reset total :
"Rien ne dure, aussi songez sans cesse à l'impermanence et à la mort. Loin d'être morbide, cette pensée donne à la vie une saveur sans égale et à la pratique une densité et une force insoupçonnées" Dalaï Lama

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Je vous souhaite une merveilleuse semaine.